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Les bienfaits du massage bien-être

    Tirer les muscles, mobiliser les articulations, malaxer les points douloureux est l’art de guérir le plus ancien. Se faire masser, c’est prendre soin de soi mais aussi mieux résister au stress déclencheur de pathologies. Mais quelles sont réellement les vertus santé du massage ?

    L’origine de cette gestuelle thérapeutique remonte à l’Antiquité. De vieux manuscrits chinois évoquent le recours aux massages 3 000 ans avant J.-C.

    « Les Grecs et les Romains préconisaient aussi de se faire masser pour accélérer la convalescence, régénérer le corps ou soulager les douleurs après les jeux des gladiateurs ».

    Mais en Occident, malgré les bienfaits constatés, la pratique est longtemps restée dans l’oubli, en raison notamment de la montée du christianisme qui voyait d’un mauvais œil toutes les démarches impliquant le toucher, le contact physique.

    Un outil précieux contre le stress

    Elle revient aujourd’hui en force dans le sillage des médecines douces, le besoin de prendre soin de soi et de juguler le stress de la vie moderne.

    Au-delà du plaisir et de la détente qu’il procure sur le moment, le massage a en effet des vertus curatives, à court et long terme, incontestées. De nombreuses études cliniques ont constaté la pertinence de certaines manœuvres pour réduire les raideurs articulaires et les douleurs neuromusculaires chroniques, apaiser les maux de tête et les troubles digestifs, stimuler les défenses immunitaires ainsi que la circulation sanguine et lymphatique.

    Une fois libéré des tensions qui l’assaillent, le corps est davantage capable de se défendre par lui-même, en particulier de mieux résister au stress. Or, celui-ci s’avère être le déclencheur voire l’accélérateur de pathologie. Le manque de sommeil, le mauvais équilibrage alimentaire…

    Ces impacts positifs connus de longue date ont, durant des décennies, été attribués uniquement à l’augmentation de la température cutanée au niveau de la zone traitée, à l’élimination des déchets toxiques accumulés localement, mais aussi et surtout à l’effet placebo généré par le fait d’être pris en charge, cocooné.

    Sans compter les explications irrationnelles avancées pour justifier les bienfaits supposés de quelques pratiques d’inspiration exotique, qui n’ont généralement d’oriental que le nom. D’où le scepticisme – voire la défiance – de certains sur l’utilité réelle des massages.

    Un pouvoir anti-inflammatoire

    Des chercheurs canadiens ont décrypté les rouages intimes de leurs modes d’action sur l’homme. Et, surprise, ils seraient encore plus efficients qu’on ne l’imaginait dans la mesure où ces manipulations sont susceptibles d’engendrer dans l’organisme des modifications biochimiques en chaîne qui se propagent jusqu’au cœur même des cellules, au niveau de leur ADN.

    Les pressions induites par le massage sont détectées par de minuscules capteurs enchâssés dans la membrane des cellules. Ceux-ci transmettent aussitôt l’information à l’intérieur de leur cellule sous forme de signaux moléculaires (des protéines kinases à la structure modifiée).

    Dès lors, la machinerie cellulaire se met en marche et provoque des événements en cascade qui aboutissent à l’activation de neuf gènes d’ordinaire silencieux, dont certains neutralisent le processus inflammatoire.

    C’est pourquoi les douleurs immédiates et les courbatures du lendemain sont réduites. Mais ce n’est pas tout. À plus long terme, d’autres gènes sollicités encouragent la genèse de nouvelles mitochondries, ces petits organites chargés de la production d’énergie à l’intérieur des cellules. L’augmentation de leur nombre peut prendre plusieurs semaines.

    Aussi les tissus massés seront-ils plus toniques et mieux armés face aux agressions durant tout ce temps.

    Des effets anxiolytiques

    Les manœuvres très appuyées sur tout le corps, telles celles réalisées lors d’un vrai massage suédois ou californien, exercent aussi un effet bénéfique sur le système immunitaire et hormonal. Des récepteurs spécifiques du toucher profond localisés dans le derme, la couche de peau située juste sous l’épiderme, sont à cette occasion stimulés. Ils envoient alors des impulsions nerveuses à la moelle épinière, laquelle les achemine jusqu’au cerveau.

    En réponse, celui-ci se met à produire de grandes quantités de dopamine, de sérotonine et d’endorphine, les hormones cérébrales du soulagement et du plaisir qui diffusent illico dans tout l’organisme par l’intermédiaire de la circulation sanguine.

    Chez les personnes ayant été vraiment massées, on constate une nette augmentation de la concentration en lymphocytes (globules blancs du système immunitaire) et une diminution significative de la vasopressine, hormone qui régule la pression sanguine et la libération de cortisol par les glandes surrénales.

    Chez les autres, en revanche, seule une élévation de l’ocytocine (hormone de la satisfaction) est décelable. L’effet anxiolytique des massages ne relève donc pas du simple effet placebo.

    Un travail sur les tensions physiques et psychiques

    « Le toucher n’est pas qu’un contact physique. Habilement utilisé, il peut avoir un impact émotionnel, relier l’individu à lui-même et aux autres, ouvrir au toucher intérieur »

    Certains massages parviennent à évacuer les émotions refoulées, les tensions physiques et psychiques. Les cures chez Massage HBE relèvent de ce principe.

    Tout comme les massages biodynamiques que proposent quelques sophrologues et praticiens de bien-être. En associant le toucher et la parole, ils libèrent les traumatismes inscrits dans le corps générateurs de maux psychosomatiques.

    Qui peut réaliser des massages ? 

    Mais pour qu’un massage apporte de véritables bienfaits pour la santé, encore faut-il qu’il soit correctement exécuté.

    En France, la législation est stricte en théorie. « Seuls les masseurs-kinésithérapeutes ont le droit de réaliser des massages thérapeutique. Les autres praticiens (esthéticiennes, hydrothérapeutes, employés de spa…) peuvent dispenser des thérapies manuelles uniquement sous le vocable de massage bien-être. »

    Certes, une parfaite connaissance de la gestuelle et de l’anatomie est indispensable pour que le résultat soit à la hauteur. Mais tous les aficionados du massage vous diront que ce n’est pas le diplôme qui fait l’aptitude du praticien.

    Parmi les kinés, les compétences sont très hétérogènes. Il en est de même des masseurs qui officient en centre de massage ou de thalassothérapie. Certains n’ont reçu qu’un apprentissage de quelques jours, ce qui est très nettement insuffisant. D’autres ont suivi une véritable formation et pratiquent en toute connaissance de cause.

    Gare aux machines massantes

    Méfiez-vous aussi des machines, de plus en plus souvent proposées pour traiter la cellulite, atténuer les cicatrices ou accélérer la récupération des sportifs.

    Même si certaines sont intelligemment conçues, « rien ne vaut une main experte qui s’adapte au corps et aux besoins précis de chacun. Une machine de palper-rouler mal ajustée risque de casser les fibres cutanées et de fragiliser les vaisseaux. »

    Son utilisation n’est concevable qu’en complément d’un traitement manuel, et uniquement après un diagnostic établi. En matière de massage, le « prêt-à-porter » n’a assurément pas sa place. Seul le « sur-mesure » est garant de qualité et d’efficacité.

    Choisir des mains expertes

    Lors des premières séances, le praticien ne doit pas attaquer son massage bille en tête, mais vous questionner sur votre état physique et vos attentes. S’il ne le fait pas, fuyez !

    Pour que le toucher soit agréable, ses mains doivent être chaudes et souples. Et quelle que soit la technique employée, il doit toujours commencer par des mouvements larges et peu appuyés afin d’établir un contact progressif avec votre corps.

    Vous devez sentir qu’il est pleinement à ce qu’il fait et non qu’il enchaîne des gestes routiniers. Fiez-vous à votre propre ressenti. Un masseur peut convenir à vos amies et pas à vous.

    Un bon massage doit mettre dans un état second. Si vous avez les cervicales fragiles, signalez-le au praticien et assurez-vous que la table possède un trou pour maintenir votre tête droite.

    Quelles contre-indications ?

    Dispensé à tort, un massage peut générer des effets catastrophiques. Si vous présentez des allergies, renseignez-vous sur la composition de l’huile utilisée (amande, sésame, camphre…), notamment si elle contient des huiles essentielles (lavande, citron…).

    En cas de plaie ouverte ou de brûlure récente, tout massage est déconseillé. De même, en cas de phlébite car les manoeuvres exercées sur les jambes peuvent déplacer un caillot sanguin et provoquer une embolie pulmonaire. À moins d’avoir affaire à un praticien extrêmement spécialisé.

    Soyez aussi vigilante si vous souffrez d’un cancer, notamment du sein, afin de ne pas induire la propagation de métastases. Et, bien sûr, pas de pétrissage du ventre lorsque l’on est enceinte. 

    Auteur : Stéphanie Deiss